Comment accepter notre peur de l’échec et l’utiliser au mieux ? D’où vient cette peur ? Cet article répondra à toutes ces questions !
La peur est une de nos 7 émotions et sans doute une des plus emblématiques. (Voir notre atelier « gestion des émotions » par Gilbert Dagon)
D’un côté c’est la peur qui nous maintient en vie, nous protège, de l’autre c’est elle qui nous empêche de sortir de notre zone de confort, de changer du tout au tout.
J’ai un travail qui ne me plaît pas du tout mais j’ai peur de changer et de me retrouver sans rien.
J’ai une idée incroyable mais j’ai peur d’échouer et de tout perdre.
J’aimerais me mettre à ce sport depuis tout petit mais j’ai peur d’être nul.
Voici quelques exemples que j’en suis sûr vous avez certainement déjà vu, entendu ou vécu ! Aujourd’hui dans cet article, j’aimerais traiter de cette peur très spécifique qu’est la peur de l’échec.
La peur de l’échec
Le savez-vous ? La peur de l’échec a un nom scientifique : la kakorrhaphiophobie. Cette peur au final très spécifique peut nous toucher tant sur le plan personnel, relationnel et professionnel.
Le nom kakorrhaphiophobie vient du grec : kakorrhaphía ou littéralement « Artifice du mal ». En décomposant kakorrhaphiophobie, on obtient Kakos qui signifie « mauvais » et Phobos « mal / phobie » en grec : la phobie du mauvais.
D’ailleurs la définition du dictionnaire est : La peur anormale de l’échec ou de la défaite.
Il est étonnant de parler de peur « anormale » alors qu’il semblerait que finalement cette phobie soit très courante … Tellement que s’en est devenu presque normal sous nos latitudes.
La peur de l’échec est localisée
La devise de la « Silicon Valley » est : « Embrassez l’échec ». Bizarre, la « Silicon Valley », en Californie USA, a aussi donné naissance à la plupart des grandes entreprises technologiques que nous connaissons tous : Google, Facebook, Microsoft, Apple, … .
Plus globalement, aux Etats-Unis, la culture de l’échec est encouragée comme voie d’apprentissage et est vue très positivement. D’ailleurs, il n’est pas rare de mentionner fièrement dans son Curriculum Vitae professionnel ses échecs car ceux-ci représentent finalement une expérience inestimable.
Et tandis que dans les pays Européens, l’échec est et reste un … échec. Mais pourquoi ?
Une histoire de culture
Notre système d’éducation et culturel valorise l’ordre, les règlements ainsi que le conservatisme culturel. Notre parcours scolaire est très représentatif : vous faites des erreurs, vous avez de mauvaises notes. Vous apprenez bien (entendre : vous apprenez ce qu’il faut), vous suivez bien les règles : vous avez de bonnes notes.
Et cela ne s’arrête pas là. Vous avez de mauvaises notes, vous êtes relégués, votre choix scolaire et universitaire se restreint comme peau de chagrin.
Et plus ? Votre famille vous encourage certainement :
« Tu vas finir au McDo à tourner des burgers »
« Tu vois le monsieur qui fait bip au supermarché? Et bien, tu feras ça. Toute ta vie si tu continue à avoir des mauvaises notes ».
Je caricature mais on en est presque là. Et le plus terrible dans tout ça, c’est que finalement l’important n’est pas d’avoir de bonnes notes ou d’être bon. Car nous avons tous été confronté de l’extérieur ou vécu de l’intérieur ces situation. Nous avons assimilé que l’échec durant toute notre enfance, c’est pire que tout et il faut l’éviter au maximum.
Alors que faisons-nous ? Qu’avons-nous assimilé ? Prendre peu ou pas de risques c’est la garantie du succès et d’une belle vie.
Aux Etats-Unis, l’échec n’est pas vu comme une fin mais plutôt comme un évènement obligatoire vers la construction de la réussite et du succès. Pour réussir un projet, une tâche, il faut de l’expérience. Et pour gagner en expérience, il faut pratiquer et faire des erreurs.
A noter que la situation évolue actuellement en Europe. Les pays scandinaves ont aboli l’utilisation de notes. La Suisse pratique désormais la voie unique à l’école.
La vertu de l’échec et des erreurs
Paradoxalement, l’on dit qu’un échec vaut 1000 succès. Effectivement, un échec, une erreur nous pousse à analyser, retourner la situation, trouver une stratégie pour faire mieux la prochaine fois. Tandis que le succès, et bien on a réussi, pourquoi se poser plus de questions que cela ?
A long terme, il est donc beaucoup plus intéressant d’échouer que de réussir. Bien sûr, échouer chaque fois n’est pas non plus bénéfique pour notre confiance en soi.
L’idéal est de reconnaître les erreurs et les échecs comme bénéfiques et comme un passage obligé vers le succès.
D’ailleurs, par exemple, en Suède, il y a désormais un musée de l’échec où l’on retrouve des objets ayant connu des échecs commerciaux retentissants mais qui dénotent une certaine originalité.
Connaissez-vous la Fiat Multipla ? Une des voitures qualifiées les plus « moches » jamais créé. Et bien, elle a eu pour mérite qu’ensuite Fiat a fait beaucoup plus attention à son design et ses ventes ont décollées avec par exemple, la petite Fiat 500 : Petite citadine, sportive et racée avec un design qualifié de « très réussi » par les critiques.
Vivre avec l’échec
En conclusion, il ne faut pas abhorrer l’échec mais bel et bien l’accepter comme il est : désagréable des fois, oui, mais aussi une voie pavée vers la réussite grâce à l’expérience gagnée.
Votre relation amoureuse n’a pas fonctionné ? Et bien, maintenant vous savez mieux ce que vous voulez !
Vous avez eu une mauvaise note en math ? Est-ce vraiment un échec ? Voulez-vous faire des logarithmes dans votre vie ? En avez-vous besoin pour faire vos courses tous les jours ?
Vous avez échoué dans votre nouveau travail, votre projet ? Ca arrive, on sait toujours ce que l’on perd mais pas ce qu’on gagne. L’expérience gagnée va certainement vous permettre de rebondir plus haut !
Gérer sa peur de l’échec
Finalement, on pourrait penser que la peur de l’échec est mauvaise. Non elle n’est pas mauvaise en soi. Elle est très bien en parcimonie. Elle nous évite de nous lancer n’importe où et dans n’importe quoi.
Mais il est important de lui donner la place qu’elle mérite sans la laisser guider notre vie.
Vous avez peur de l’échec ? N’abandonnez pas votre idée mais peut-être planifiez votre échec. Un peu comme si vous sautiez d’un mur et que vous mettiez un matelas en bas pour amortir.
On dit que « Pour un bon mariage, il faut prévoir un bon divorce ». Et bien c’est la même chose : « Pour une belle réussite, il faut prévoir ses échecs ». L’échec n’est pas synonyme de fin mais plutôt d’étapes très souvent obligées.
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